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Alors qu’elle n’était encore, en 1960, que de 69 ans, l’espérance de vie en Belgique est désormais de 81 ans. Et cet âge devrait encore augmenter de plus de 5 ans jusqu’en 2060. Plus de 2 millions de nos concitoyens ont aujourd’hui plus de 65 ans. Cette situation rend inéluctable l’adoption de réformes visant à garantir la durabilité sociale et financière de nos pensions. Ne rien faire serait irresponsable et aboutirait finalement à devoir réduire les pensions et à plonger dans la pauvreté un grand nombre de personnes âgées, ce que nous ne pouvons accepter.

Majorer les plafonds salariaux. Dans le régime des travailleurs salariés, la pension de retraite est calculée sur base des salaires obtenus au cours de la carrière. La prise en compte des revenus professionnels est cependant limitée à hauteur d’un plafond salarial. Ce plafond n’a plus été adapté, depuis le début des années ’80, qu’en fonction de la hausse des prix, sans aucune augmentation réelle.• Prise en compte des années d’études jusqu’à la prise de pension, par un versement volontaire de cotisations comme c’est le cas dans le régime indépendants. Actuellement, l’assimilation n’est accordée dans le régime salarié qu’à la condition que le rachat ait lieu dans les 10 années qui suivent le début de la carrière professionnelle.• Extension de l’assimilation pour le service militaire, prévue dans le régime salariés (la période de service militaire est assimilée à une période de travail si elle est suivie d’une activité professionnelle dans un délai de 3 ans) aux indépendants (pour lesquels ledit délai n’est que de 180 jours).• Prise en compte de toutes les journées de travail effective dans le calcul de la pension. toutes les journées de travail qui se situent avant le départ à la retraite et qui ont donné lieu à des retenues de cotisations sociales doivent être prises en compte.
Généraliser le second pilier pour offrir la même protection à tous. 2,3 millions de travailleurs belges (sur un total de 3,3 millions de salariés et fonctionnaires contractuels) sont actuellement affiliés à un plan de pension du second pilier. Le MR propose que la généralisation du second pilier constitue un élément essentiel du prochain accord interprofessionnel 2015-2016.• Renforcer le troisième pilier (épargne pension). Le secteur financier estime que le nombre de Belges ayant souscrit à une épargne-pension atteint 2,73 millions de personnes : 1,4 million via une assurance et 1,33 million via un fonds. L’ensemble pour un montant total d’environ 26 milliards €. C’est pourquoi nous proposons que le montant des versements entrant en ligne de compte pour la réduction d’impôt soit doublé. Pour les versements effectués en 2014, la limite actuelle est de 950 € par an. Nous proposons, dans le cadre de la future réforme fiscale, de doubler ce montant et de le porter à 1900 €, soit 158,33 € par mois.• Supprimer les limites de travail autorisé des pensionnés. Depuis 2013, pour celles et ceux qui ont 65 ans et une carrière d’au moins 42 ans, le plafond des revenus autorisés est désormais supprimé. Pour les autres, le plafond actuel reste d’application mais il est désormais indexé. Le MR demandera la suppression pure et simple des limites de travail autorisé, sans soumettre celle-ci à une condition de carrière. Nous voulons de la sorte favoriser l’activité des aînés qui souhaitent poursuivre une activité professionnelle après 65 ans, conformément aux recommandations de la Commission européenne.
Supprimer totalement la cotisation de solidarité. Sous la législature précédente, nous avons obtenu – non sans peine ! – que la cotisation de solidarité qui frappait injustement les pensionnés soit supprimée pour toutes les pensions inférieures à 2.222,18 € en ce qui concerne les isolés et à 2.569,12 € en ce qui concerne les ménages. Notre objectif reste de supprimer totalement ce prélèvement injuste qui revient à exiger que les pensionnés, qui ont déjà cotisé tout au long de leur vie active, cotisent une deuxième fois.• Garantir le paiement des pensions. Lancé en 2001 à l’initiative du MR, le Fonds de vieillissement, qui doit contribuer au financement des dépenses futures de pensions, dispose de près de 20 milliards €. A l’exception des intérêts « bons du Trésor-Fonds de vieillissement » dans lesquels le Fonds effectue ses placements, il n’a plus été alimenté depuis 2007 étant donné les difficultés budgétaires liées à la crise économique. Il n’est en effet alimenté qu’en cas d’excédent budgétaire.